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10-10-06 : La démocratie participative

ASSOCIATION DES RESIDANTS DU VAU GAILLARD


C

OMPTE RENDU DE LA RENCONTRE CITOYENNE DU MARDI 10 OCTOBRE 2006


A la maison des associations de Bruz

Thème du jour :

« LA DEMOCRATIE LOCALE »



1. Intervention de Jean-Yves Pinard président de l’association du Vau Gaillard
Présentation de l’intervenant, Mr Vincent Guillaudot, de la société TMO Régions (Territoires Marchés Opinion).
Cette entreprise, qui fait partie du groupe CSA (bien connu pour ses sondages), effectue des enquêtes d’opinion pour le compte des collectivités locales. A ce titre, les membres de TMO ont une bonne expérience d’échanges autour de la démocratie locale.



2. Introduction du thème par Jean Boutin, membre de l’association du Vau Gaillard et organisateur de cette rencontre citoyenne


3. Présentation de ce qu’est la démocratie locale et débat avec Vincent Guillaudot



Pourquoi la démocratie locale et participative ?
  • Pour les élus, il est impératif que les habitants soient acteurs de la vie de la cité, qu’ils s’expriment, afin de conforter les décisions qui seront prises.
  • Pour pallier à la crise de représentativité rencontrée depuis plusieurs années :
    • Les gens ont du mal à identifier les lieux de décisions, de pouvoirs (mairie, agglo, conseil général, conseil régional, …)
    • La fonction d’élu demande de plus en plus de compétences. C’est pour cela que dans les élus sont majoritairement issus des professions intellectuellement supérieures et très peu du monde ouvrier.
    • On trouve aussi plus d’hommes que de femmes, plus de retraités que de jeunes…La représentation de la population est donc inégalitaire.
    • La prise de décision est rarement concertée et les explications sur les décisions prises sont la plupart du temps inexistantes
    • Les élus se sentent «éloignés» de la population particulièrement dans les grandes villes (c’est eux-mêmes qui le disent)
Il faut donc développer la démocratie participative mais en essayant de trouver de nouvelles manières d’échanger, de faire participer la population car celle-ci est très méfiante sur les façons de faire d’aujourd’hui (comités de quartier ou conseils associatifs…)



Le constat actuel :



La population ne demande qu’à participer mais dès que les élus lui demande son avis, elle a l’impression d’être manipulée (pêche aux voix surtout à l’approche des élections), que les décisions sont déjà prises (ce qui est parfois le cas), qu’on demande leur avis uniquement sur des sujets secondaires ou alors trop techniques, que l’écoute est plus formelle que réelle…

En finalité, la population en arrive à penser qu’il est inutile de participer, ce qui génère beaucoup de frustration.


Toutes les idées formulées par les différents habitants ne peuvent pas toutes être prises en comptes et quand la décision est communiquée, les explications pour préciser le choix qui a été fait sont, la plupart du temps , inexistantes.



Il est à noter que les élus ont une attitude paradoxale par rapport à la démocratie locale :
  • D’un côté, ils disent tous « oui » au fait de la développer
  • De l’autre, ils s’appuient sur le résultat des urnes pour dire aux associations qu’elles n’ont pas de légitimité.


Il faut remarquer que ce sont les maires les plus autoritaires sont les plus facilement réélus (les maires adeptes de la démocratie locale, passent parfois pour des gens qui ne savent pas décider …)

Comment développer la démocratie locale ?



Le but de la démocratie locale n’est pas de se substituer aux élus : Ca sera toujours à eux de décider. Par contre elle permet d’avoir des visions différentes pour chaque problème et donc de prendre les décisions en connaissance de cause.



Pour que la participation des habitants soit plus forte, les élus doivent :
  • Croire en la démarche participative.
  • Qu’il y ait réellement quelque chose à décider (que les décisions ne soient pas déjà prises avant la consultation…) ou qu’ils soient très clairs sur la consultation des habitants, en définissant les objectifs (Est-ce qu’il s’agit d’une simple information, d’une consultation ou d’une décision à prendre en commun ?)
  • Donner les marges de manœuvre négociables dès le départ.
  • Faire en sorte que la population ait le même niveau de connaissance du sujet à traiter (comment avoir un avis sur quelque chose qu’on ne connais pas, ou ne comprend pas ?)


Pour se faire entendre, les habitants doivent :

  • Se rassembler en association car la parole individuelle n’a aucun poids
  • S’entendre au sein de cette association sur un discours de « contre-expertise », c'est-à-dire avoir une position bien argumentée et bien maîtrisée pour être prise au sérieux par les élus. Pour cela, certaine commune Allemande finance le recours à des experts.


Les élus ont tout intérêt à s’appuyer sur les associations :
  • Celles-ci vont faire un choix collectif, constructif, déjà réfléchi et argumenté tandis que la consultation individuelle conduit à un brouhaha inaudible pour les élus.
  • L’association sera à même de comprendre et d’expliquer aux habitants les décisions prises si elles lui ont été expliquées par les élus.


Conclusion


Les élus ont des décisions souvent complexes à prendre et pour s’assurer de faire les bon choix, ils doivent consulter la population.
Comme ils ne pourront jamais contenter tout le monde, ils ont intérêts à s’appuyer sur les associations qui auront une démarche plus constructives à condition que les élus les informent correctement, que les décisions ne soient pas déjà prises préalablement et qu’elles soient bien expliquées au moment du choix.


Date de création : 08/11/2006 @ 16:18
Dernière modification : 08/11/2006 @ 16:29
Catégorie : DEBATS CITOYENS
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